La connaissance des statistiques peut s’avérer très utile pour mener à bien une analyse. Elle vous permettra de pouvoir très rapidement classer les sujets dans une catégorie en fonction de certains critères. Même si au premier abord cela peut vous donner l’impression de faire une lecture partiellement ou totalement erronée, elle vous permettra tout de même de commencer à dégager des informations utiles à propos du sujet, en vous donnant une base sur laquelle partir.
Cela vous permettra de vous orienter plus facilement pour le reste de votre analyse, en émettant des hypothèses et en les testant. Vous pourrez ainsi partir d’un analyse assez générale mais pourtant pas fausse, grâce à l’effet Barnum, pour ensuite vous rapprocher d’une analyse beaucoup plus poussée qui s’applique spécifiquement au sujet étudié.
OÙ TROUVER DES INFORMATIONS STATISTIQUES ?
Il existe plusieurs organismes qui effectuent régulièrement et de façon sérieuse des sondages divers. Cependant vous aurez certainement besoin de chercher des réponses au cas par cas, c’est pour cela que je vous invite vivement à utiliser Google en tant que source principale pour pouvoir cibler vos recherches en fonction de vos propres besoin. Je vous suggère par exemple de rechercher « statistiques adultère », dès les premiers sites, vous trouverez quelques informations statistiques très intéressantes.
Vous pouvez également trouver des statistiques sur ce site. Les chiffres qui vous sont présentés relèvent d’études constantes sur divers types de personnes. Ce qui permet d’avoir des statistiques qui sont d’actualité. Le site du CSA (conseil, sondage et analyse), est aussi une très bonne source d’information, car dessus vous pouvez consulter des sondages effectués sur de nombreux domaines comme la santé, les médias, les transports, etc. Vous pouvez aussi trouver des statistiques sur le site de l’INSEE (www.insee.fr/fr) en fonction de nombreux thèmes.
QUELQUES CHIFFRES À CONNAÎTRE
Pour pouvoir partir d’une base, il vous faut déjà connaître quelques chiffres clés à propos d’éléments que vous pourrez rencontrer souvent dans votre quotidien.
Automutilation : Selon une étude menée par le CSA, 11,2% des jeunes femmes avouent s’être déjà infligées volontairement des blessures, contre 3,2% des jeunes hommes. Il existe très souvent une relation entre les troubles du comportement alimentaire (anorexie, boulimie) et l’automutilation. Suivant les statistiques, les deux problèmes psychologiques se succèdent, voire se cumulent assez souvent.
Croyances : 21% de la population Française croient à la sorcellerie et aux envoûtements ; 48% des personnes croient au paranormal ; 22% pensent que les objets sacrés recèlent un réel pouvoir ; 46% pensent que les prières sont parfois exaucées ; 23% font confiance aux voyants ; 42% acceptent la réalité des miracles ; 37% avouent se fier à l’astrologie. Il faut aussi prendre en compte le fait que 52% des personnes qui ont été sondées se présentent comme rationalistes, mais ne s’accordent pas nécessairement avec le rejet des fausses sciences. Il n’est donc pas inhabituel de s’affirmer rationaliste tout en adoptant un comportement contraire.
Bonheur : Sur une échelle de 1 à 10 dont 10 est la meilleure note, la moyenne des français qui situent leur bonheur à 7,2.
Généralités sur les jeunes : Il y a 27% des jeunes français qui sont prêt à prendre le volant sans avoir le permis. Sur cette étude, ils sont 17% à avouer avoir déjà conduit à la suite d’une prise de drogue ou sous état alcoolique. 6% avouent respecter moins les règles de conduite en été. Pour 90% des jeunes, ce qui les pousse à adopter un comportement responsable au volant est la mise en danger d’autrui ou l’implication d’une personne de leur entourage dans un grave accident ; Pour un fumeur, la première cigarette qu’il a fumée est en moyenne vers ses 13 ans, dans 77% des cas celle-ci est proposée par des amis.
Seulement 3% des jeunes fumeurs décident de fumer leur première cigarette sans que celle-ci ait été proposée par un tiers ; Les fumeurs sont plus présents dans l’enseignement technique, professionnel et artistique. 7 personnes sur 10 qui continuent à fumer après avoir essayé une première fois se trouve dans l’un de ses milieux. Certaines personnes considèrent le fait de fumer comme un rite de passage de l’enfance à l’adolescence. Les principales raisons qui poussent les jeunes à fumer sont la curiosité, l’intégration dans un groupe, l’envie de paraître plus âgé et d’avoir l’air adulte et la dépendance à la nicotine.
La proportion des jeunes fumeurs est presque trois fois plus élevée lorsque les deux parents fument ou lorsque l’un des frères ou sœurs fume. La plupart des jeunes fumeurs évoquent comme motif pour la consommation de tabac l’habitude, la gestion du stress et le plaisir, alors que les non-fumeurs évoquent la santé et la dépendance. 82% des fumeurs entre 11 et 19 ans envisagent une désaccoutumance tabagique et 77% ont déjà fait une tentative sérieuse l’année précédente. La plupart du temps, ils privilégient une méthode sans intervention de tiers.
Généralités sur les adultes : Une étude a été menée par des anthropologues de l’université de Durham et Heidelberg. Cette étude met en évidence que plus un homme à un cycle de sommeil décalé tard vers le soir, plus il a de partenaires sexuelles, a eu son premier rapport très jeune et est infidèle. Certaines études méthodologiques effectuées en Europe, au Canada et aux États-Unis, ont soulignées le fait que 2,5 hommes et 1,7 femme sur 10 ont eu des relations hors couple.
Selon la sociologue britannique Annette Lawson, l’infidélité féminine se situe entre 50 et 60% ; 8 à 10% des personnes qui divorcent pour aller vivre avec l’autre, réussissent à former un couple sur le long terme ; Près de 50% des infidélités surviennent avec un collègue de travail. Le plus souvent lors de fête de fin d’année ou de fête exceptionnelle ; Après 15 ans de vie commune, plus de 40% pensent que l’amour peut exister sans fidélité.
Piercing et tatouage : Une enquête révèle que les adolescents tatoués et percés sont très soucieux de la mode. Généralement ses jeunes sont les chefs de file qui influent sur les choix de leurs pairs en matière de style ; Les jeunes qui portent des tatouages sont presque quatre fois plus nombreux à fumer quotidiennement que l’ensemble des adolescents, et deux fois plus nombreux à boire de l’alcool chaque semaine. Le désire d’avoir des piercings est deux fois plus marqué chez les filles (29%) que chez les garçons (13%) alors que celui de se faire tatouer est réparti de manière presque égale entre les filles (22%) et les garçons (20%).
Il existe une corrélation entre le fait d’avoir ou de vouloir un tatouage ou un piercing, notamment l’usage d’alcool, de cigarette et de drogue douce (marijuana) ; un désir de prendre certains risques ; L’une des raisons évoquée pour ne pas se faire tatouer est le caractère permanent des tatouages.
LES STATISTIQUES À L’USAGE DE LA MANIPULATION
Avez-vous déjà utilisé une phrase qui contenait des pourcentages ? Quel effet cela a-t-il eu sur votre (vos) interlocuteur(s) ? Vous avez surement dû vous rendre compte que la personne sur qui vous avez fait usage des statistiques n’a pas cherché à vous contredire. L’utilisation des pourcentages pour manipuler une personne est très fréquente.
Une étude menée par le professeur Blander de l’université de Yale, a mis en avant la preuve que 80% d’un auditoire est susceptible de croire en vos arguments, quels qu’ils soient, tant que ceux-ci sont accompagnés d’un pourcentage.
La phrase ci-dessus n’est que pure invention, et pourtant elle paraît très crédible. Vous l’avez sans doute compris, faire usage des statistiques pendant un discours vous permettra d’appuyer vos arguments pour que personne ne puisse contredire ce que vous venez de dire. Veuillez cependant faire très attention à ne pas faire usage à tout bout de champs de cette technique, car il se peut que vous tombiez sur quelqu’un qui connaisse les vraies statistiques, ou qui vous demande même de prouver vos chiffres.